Plusieurs familles de victimes et survivants des attentats de Paris de novembre 2015 ont rencontré ce samedi des victimes des attentats de Bruxelles de mars 2016. A quelques semaines du début du procès belge, les Français sont venus raconter comment ils ont vécu leur procès qui s’est refermé fin juin à Paris. Au-delà du déroulement et des aspects pratiques, ils ont expliqué l’importance d’avoir pu participer, de raconter leur histoire malgré les doutes et les craintes de devoir faire remonter de douloureux souvenirs.
"Lorsque cette page-là se referme, c’est un épisode entier qui se trouve clos. On ne passe jamais complètement à autre chose. Personne n’oubliera. C’est très important pour notre propre reconstruction. Il faut absolument saisir cette occasion, car après, ce sera trop tard", raconte Philippe Duperron, qui a perdu son fils lors de l’attaque du Bataclan et qui préside l’association 13Onze15 Fraternité-Vérité.
Pour Nathalie, rescapée de l’attentat de l’aéroport de Bruxelles, avoir entendu l’expérience française l’a rassurée : "Ça libère d’un poids parce que c’est très difficile d’amorcer le début du procès, de se remettre dedans. Ici, au moins ça pose les choses."
Peu de parties civiles se sont accréditées pour suivre le procès belge. "Beaucoup de victimes hésitent encore à témoigner", explique Philippe Vansteenkiste, de l’association belge V-Europe. "C’est très personnel, c’est votre histoire, celle de ceux que vous avez perdus. Personne ne la racontera à votre place", dit-il.
Le début du procès des attentats de Bruxelles a été reporté de plusieurs semaines, le temps de démonter les boxes individuels prévus pour les accusés. Ils ont été jugés contraires à la Convention européenne des Droits de l’Homme.
Source : RTBF (https://www.rtbf.be/article/proces-des-attentats-cest-votre-histoire-il-ne-faut-pas-rater-loccasion-de-pouvoir-la-raconter-11073486)